Niveaux marins extrêmes (NME) sur les côtes atlantiques métropolitaines : modèle et observations
Par Etienne CHAUVEAU
L’Atlas Bleu / Explorer
Niveaux extrêmes marins (NME), modèles et mesures, période récente, côtes atlantiques métropolitaines
L’article recense les 10 tempêtes les plus importantes en termes de submersion marine ayant eu lieu sur les côtes atlantiques métropolitaines depuis 1984 et indique les cotes maximales enregistrées lors de ces événements. Ces valeurs sont comparées à celles des niveaux marins extrêmes (période de 100 ans) publiées par le modèle prédictif du SHOM/CETMEF. Plusieurs constats sont tirés de cette mise en perspective.
Dans le cadre de travaux préalables menés sur la catastrophe engendrée par la tempête Xynthia, les périodes de retour des épisodes de submersion sur les côtes atlantiques françaises depuis le milieu des années 1980 ont été évaluées (Feuillet et al., 2012). Dix événements susceptibles de produire des submersions conséquentes avaient ainsi pu être identifiés, eu égard à la conjonction de forts coefficients de marée, de très forts coups de vent et de situations de haute mer plus ou moins synchrones de ces coups de vent.
Dans la présente étude, nous croisons ces résultats avec les niveaux extrêmes (période de retour 100 ans) et les mesures effectives publiés par le SHOM, afin de situer ces épisodes de submersion par rapport à ces niveaux.
Plusieurs informations ressortent des graphiques :
1) seuls cinq épisodes ont généré des niveaux voisins des NME, en novembre 1984, octobre 1987, mars 2008, février 2010, et février 2014
2) en Bretagne, l’épisode le plus marquant a été la tempête Johanna
3) de Saint-Nazaire au bassin d’Arcachon inclus, Xynthia s’impose partout comme la tempête ayant généré les niveaux d’eau les plus élevés, dépassant partout la cote des NME entre les estuaires de la Loire et de la Gironde
4) c’est à la Rochelle que l’écart entre le NME et le niveau atteint lors de Xynthia est le plus conséquent : il est de 65 cm, ce qui constitue une exception remarquable sur toute la façade atlantique
5) les niveaux d’eau extrêmes atteints le 1er février 2014 l’ont été dans des conditions de surcotes modérées au moment de la pleine mer (+ 40 cm), mais par coefficient de marée 113.
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