Répartition des principales forces navales dans le monde
Par Jacques GUILLAUME
L’Atlas Bleu / Prévenir
Puissance navale, base stratégique, classement des états, monde
Dans cet article, l’inventaire et la répartition spatiale des bases stratégiques des principales forces navales mondiales et le classement des 15 premières puissances militaires océaniques permettent une première approche des stratégies des États en termes d’emprise politique sur la planète bleue.
Bases stratégiques des principales puissances navales (carte interactive)
Le classement hiérarchique des États par le tonnage de leurs forces navales est assez approximatif, dans la mesure où c’est moins le nombre et la taille des navires qui importent, mais plutôt leur configuration pour les missions qui leur sont assignées et surtout leur capacité opérationnelle qui découle de leur entretien et du modernisme de leurs armes. Cependant, l’examen des quinze plus grandes puissances navales par le tonnage permet déjà de se faire une idée assez précise des rapports de forces.
Incontestablement, les États-Unis dominent largement. À elle seule, l’US Navy a un tonnage supérieur à celui de ses deux poursuivants (Russie et Chine) ; elle illustre ainsi, grâce à ses onze porte-avions, tous nucléaires, à ses impressionnants moyens amphibies et de soutien logistique, la stratégie conseillée dès la fin du XIXe siècle par l’amiral A.T. Mahan, de saturation océanique par la force, dont les deux guerres mondiales du XXe siècle ont montré toute la pertinence. La Russie suit de loin, avec des moyens navals qui doivent être modernisés, alors que la période soviétique lui avait permis, surtout du temps de l’amiral Gorchkov (1956-1985), de se doter d’une force considérable, surtout sous-marine. La Chine suit actuellement la même voie d’équipement naval et tente de sortir de son confinement régional, dont se contentent la plupart des autres marines. Seuls font exception le Royaume-Uni et la France, auxquels leur remarquable histoire a donné en héritage des espaces maritimes très étendus. Ces deux Etats disposent donc de forces de projection, doublées de bases lointaines avec des moyens pré-positionnés, certes modestes mais bien réels.
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