Exemple d’un archipel à haut risque sismique : le Japon

Par Jacques Guillaume

L’Atlas Bleu / Prévenir

Les éléments structuraux d’une sismicité intense…

Le Japon est sur la ceinture de feu du Pacifique, à l’intersection des trois plaques eurasiatique, pacifique et philippine. Au large de l’archipel, des fosses profondes prouvent l’existence de subductions très actives qui se traduisent par l’accumulation de grands dangers (volcanisme, tremblements de terre et tsunamis). L’abondance des aléas oblige la société à adopter une véritable culture du risque.

…sur un archipel densément peuplé

Toutefois, le Japon n’est pas à l’abri de catastrophes meurtrières, la dernière en date, en mars 2011, ayant été particulièrement désastreuse. Il est à noter que c’est moins le tremblement de terre que le tsunami qui en a résulté qui provoqua ce désastre, le flot submergeant et dévastant quasiment toutes les digues, inondant brutalement des zones entières, depuis les petites localités littorales jusqu’aux grandes villes de l’agglomération de Sendai.

Ainsi, en dehors des victimes (morts et disparus), il a fallu compter plus de 100 000 réfugiés, témoignant du niveau de désorganisation des espaces impactés. Couronnant le tout, dans la centrale de Fukushima 1, l’inondation a provoqué la paralysie des systèmes de refroidissement, entraînant la perte de contrôle de trois réacteurs, des explosions en chaîne et la contamination par des substances radioactives d’une zone peuplée et vouée traditionnellement au ravitaillement maraîcher de la mégalopole de Tokyo, faisant de cet épisode un des plus graves accidents nucléaires historiques avec Tchernobyl.

Jacques GUILLAUME, géographe, Chercheur associé à LETG-Nantes UMR 6554.

Jacques GUILLAUME, « Exemple d’un archipel à haut risque sismique : le Japon », L’atlas Bleu, Revue cartographique des mers et des littoraux. Mis en ligne le 11 janvier 2020,

(version digitale adaptée d’après l’article paru dans L’Atlas Permanent de la Mer et du Littoral n°7 « Risques littoraux et maritimes ». Ed. LETG-Nantes, 2015. p.9)

URL : https://atlas-bleu.cnrs.fr/

DOI : 10.35109/atlasbleu-fr.10017